De la chakra à la choza, immersion dans la campagne péruvienne
Un petit village de 200 âmes niché dans une vallée éloignée de tout et un jeune couple qui s’engage pour que les enfants restent vivre dans leur région plutôt que d’alimenter l’exode rural, voilà ce qui nous a attiré à Quesquento pour deux semaines de volontariat… et nous n’avons rien regretté!
Rejoindre Quesquento, déjà une aventure à part entière!
Au départ de Calca, nous embarquons (avec deux bonnes heures de retard…) à bord d’un minibus pour un long périple. Nous commençons par monter sur les hauteurs de Lares, afin de franchir un col situé à plus de 4500 mètres d’altitude. Puis, nous redescendons toute la vallée jusqu’à Quesquento, à quelque 900 mètres d’altitude, là où les Andes et l’Amazonie se rencontrent. Tout au long du trajet, les paysages sont à couper le souffle et nous arrivons juste à temps pour profiter d’un magnifique coucher de soleil…
Et dès le réveil le lendemain matin, nous avons rapidement fait connaissance avec les nombreux animaux grands et petits de Rox et de Phuyu, nos hôtes.
Des ateliers pour les enfants du village
L’idée de Rox et Phuyu, c’est qu’en faisant venir des volontaires du monde entier et en créant des espaces de rencontre avec les enfants du lieu, on fait d’une pierre deux coups: on ouvre la jeunesse locale à d’autres cultures et d’autres possibles, tout en lui démontrant qu’elle vit dans un lieu digne de suffisamment d’intérêt pour que des étrangers y viennent. Une approche bien pensée pour ce village qui n’accueille aucun touriste et dont la plupart des habitants n’ont jamais voyagé au-delà de Cusco…
Avant le covid, les volontaires intervenaient presque quotidiennement auprès des enfants en organisant des ateliers complémentaires aux programmes scolaires dans la petite école du village. Malheureusement, les écoles du Pérou sont restées fermées durant plus de deux ans et elles viennent seulement de rouvrir leurs portes… Le projet est donc en train de redémarrer progressivement et, pour l’heure, l’accueil des enfants a lieu hors de l’école, les samedis après-midi, avec des ateliers organisés par les volontaires. En ce qui nous concerne, nous avons opté pour du football, un match au loto et la confection de délicieux bonhommes en pâte.
Récolte du maïs et construction d’une choza
Les autres jours, nous avons participé à la vie de la famille du Phuyu en apportant notre aide aux nombreuses tâches quotidiennes. Nous avons ainsi découvert la « chakra » (une sorte de champ ou de verger duquel provient la majeure partie des aliments consommés par la famille) et aidé Claudia, la maman de Phuyu, à y récolter le maïs. Nous avons aussi contribué à la construction d’une choza, une sorte de grand couvert traditionnel en feuille de palmier. C’est sous cette belle construction que Claudia pourra prochainement servir de bons petits plats dans ce qui deviendra sans aucun doute le meilleur restaurant loin à la ronde. Pour notre part, nous nous sommes contentés de préparer les feuilles sous les ordres de Guillermo, le maître des travaux et grand spécialiste de ce type de construction…
Pâte de cacao, café maison et autres joyeusetés
Une fois les travaux quotidiens terminés, nous avions libre champ pour explorer la région, jouer avec le Yotoni le toucan ou préparer de bons petits plats. Et en matière culinaire, nous avons eu la chance de pouvoir produire notre propre cacao et notre propre café sous la conduite experte de Claudia. Un délice pour les yeux, pour les narines et pour les papilles!
Bye bye Quesquento, merci pour tout!
A l’heure de repartir pour d’autres aventures, nous avons le sentiment que ces deux semaines sont passées très vite, trop vite. Merci Rox, merci Phuyu, merci Claudia, merci les filles, merci à toutes et tous pour votre accueil. Tôt ou tard, on reviendra vous voir, c’est certain!