L’Amérique du Sud, ça faisait longtemps que nous avions envie d’y retourner. Et la Colombie était un vieux rêve pour nous deux. Après à peine une semaine, nos espérances sont déjà largement dépassées. Ici, ça vit, ça bouge, ça danse, c’est latino et nous, on aime ça!!!
Mais au-delà de cette chaleur humaine, la Colombie est aussi un pays qui essaie de se construire malgré une histoire tragique, marquée par la violence et les guerres. Depuis cinq siècles, le sang et les larmes ne cessent de couler derrière un interminable cortège de cadavres. Le pays reste aujourd’hui encore gangrené par la corruption et l’impunité des assassins, tandis que la production de cocaïne se poursuit. Pourtant, depuis quelques années, l’espoir est là, la situation semble s’améliorer et c’est toute une jeunesse que nous voyons exprimer chaque jour une formidable volonté de renouveau, animée par la certitude que demain sera meilleur qu’hier…
Cette énergie positive se conjugue avec des paysages sublimes et nous voilà déjà envoûtés par la capitale, avant même de partir à la découverte du pays.
Premiers pas dans les rues vivantes, colorées et désordonnées de la capitale.
Et nous voilà arrivés devant notre auberge!
Bogotà, c’est à plus de 2600 mètres d’altitude. Un petit feu le soir, ça passe bien pour se réchauffer!
En route pour un tour en ville… on pourrait se croire sur la place Saint-Marc, mais pas de capuccino à 20 euros par ici, juste des graines pour les pigeons et, forcément, une statue de Bolivar.
Des églises un peu partout…
…et surtout des milliers de graffitis sur les murs, tous plus beaux les uns que les autres. On en fera une galerie spéciale, c’est promis, mais en attendant…
…on se contentera de prendre la pose pour vous.
Il y en a même sur la montée pour rejoindre l’église de Monserrate, perchée à plus de 3000 mètres et qui surplombe le centre-ville. Allez, c’est parti, on grimpe!
Bon, on vous avoue, 1500 marches, ça fait mal aux cuisses…
…et ça vaut vraiment le coup d’oeil!
Pour redescendre, on va choisir l’option confort et sauter dans le funiculaire.
Ce n’est pas tout, après ces efforts, il fait faim.
Ce soir, ce sera la bandeja paisa, une fameuse spécialité locale… digne d’un petit-déj irlandais. C’est clair qu’après ça, on est calés!
Bogotà, c’est aussi ses nombreux musées. On commence par le Botero, qui expose entre autres les oeuvres du célèbre artiste.
On enchaîne avec la visite de l’une des demeures du Libertador Simon Bolivar.
On en profite pour faire le cours d’histoire, de la conquète espagnole jusqu’à la lutte pour l’indépendance.
On découvre aussi les différentes pièces de la « quinta ». Apparemment, lors des rares moments qui le voyaient quitter les champs de bataille, la vie devait être plutôt agréable…
…on trouvait même le temps de jouer aux cartes!
Fin de la visite… et en route pour le célèbre musée de l’or et ses fabuleux trésors!
Le musée de l’or de Bogotà, ce sont quelque 35’000 pièces d’art, d’orfèvrerie et parures de cérémonie héritées des différents peuples qui ont habité le territoire avant l’arrivée des conquérants espagnols, comme autant de témoignage des cultures, des croyances et des modes de vie dont la colonisation a sonné le glas.
L’une pièce emblématique du musée, qui représente l’une des nombreuses créatures imaginaires qui peuplaient l’inframonde et le monde céleste dans les cultures précolombiennes.
Une parure de cérémonie chamanique.
Après 4h de visite, les gardiens sont venus nous mettre dehors sans que nous ayons le temps de découvrir ne serait-ce que la moitié de cet incroyable musée. Mesdames et Messieurs, c’est l’heure…
… et quand c’est l’heure, c’est l’heure. Place à l’apéro!
La Chicha, du maïs fermenté avec deux ou trois trucs en plus. Ca ne vaut pas une bleue, mais c’est franchement pas mal quand même.
Le lendemain, encore un truc unique! Nous partons à la découverte de la cathédrale de sel de Zipaquira.
On entre dans une ancienne mine de sel…
C’est là que des mineurs avaient construit une première église au milieu du 20e siècle, lorsque la mine était encore en activité. Mais après une cinquantaine d’années, cette cathédrale souterraine menaçait de s’effondrer…
Un grand projet a donc été imaginé pour en reconstruire une encore plus grandiose.
On accède à la cathédrale centrale par une galerie de plus d’un kilomètre, transformée en un magnifique chemin de croix.
Quatorzième et dernière étape, le tombeau est vide.
La galerie se termine, on entre dans la cathédrale sous le regard d’un ange…
Nous voilà arrivés dans la nef centrale, un vrai chef d’oeuvre architectural.
Le concept est épuré et moderne, tout en intégrant habilement quelques éléments de l’ancienne église, à l’image de cette statue.
Et si cette merveille est une incontournable touristique de la Colombie, la cathédrale reste un lieu de culte ouvert aux gens.
Tout ça creusé dans la roche de sel. Ils sont fous ces Colombiens!
Comme tout lieu touristique, on ressort par la boutique… et son superbe miroir d’eau. Tout simplement bluffant.
On termine par la visite de la mine, avec l’équipement de circonstance!
Pour notre dernier soir à Bogotà, une vraie pizza, ça passe bien. Miam 😉