Après un passage éclair à Cusco – juste le temps de se refaire une déliceuse raclette andine – on quitte la fraîcheur des Andes pour partir explorer la côte pacifique et ses paysages secs et arides.
Un tout autre Pérou que nous découvrons là! Ici, la vie a été et reste dure, très dure. Le climat, les conditions de vie et de travail, ce coin de pays n’est pas fait pour les tendres. Soit tu vis de la pêche « industrielle », soit tu deviens mineur! Nous avons pu découvrir de près cette réalité en ayant l’opportunité de visiter des mines d’or grâce à l’ami d’un ami… Nous avons beaucoup appris sur ce minerais tant convoité, sur les efforts qui sont nécessaires pour l’extraire de la roche et aussi sur sa capacité à rendre fous les humains!
A part cela, nous avons pu constater pour notre plus grand bonheur que cette région du Pérou n’a rien à envier au reste du pays en ce qui concerne les vestiges de civilisations anciennes. Incroyables découvertes en perspective!!!
De transit à Cusco, le temps d’une balade, d’une raclette et on dit…
…bye bye au lama dans le collectivo.
Nous débarquons à Lima. Juste le temps de faire quelques pas pour decouvrir un tout petit bout de la ville et prendre les clés de notre 4X4 de location.
Quelques travaux de rénovation restent à faire par ici!
On découvre le magnifique parc aux oliviers, en plein coeur de la ville.
Certains de ces arbres sont vieux de plus de 400 ans.
Et bien habités.
Comme la tradition le veut, on retient notre souffle pour traverser le pont des soupirs, afin que notre voeu se réalise.
C’est parti, on se lance sur la Panaméricaine… De son côté, Caro ne suivra pas les bons conseils de ce routard, elle garde son Jean-Nat!
Après avoir affronté une tempête de sable…
…on quitte la route pour grimper dans une vallée perdue et escarpée.
Au centre de la vallée, une rivière qui alimente les cultures des paysans et, autour, des montagnes et des dunes pleines de minerais.
Les quelques petits hameaux sont presque déserts, on pourrait parfois se croire dans un western.
Après plusieurs heures de routes difficiles, nous voici arrivés à la mine que nous voulions visiter. Celle-ci est exploitée par une quarantaine de mineurs, ce qui est beaucoup pour la région.
On ne peut pas rentrer plus profond que quelques centaines de mètres, car les femmes ne sont pas admises, de peur qu’elles portent malheur aux mineurs.
Mais c’est suffisant pour comprendre combien le travail est difficile et, parfois, dangereux.
Une fois le minerais sorti de la montagne, reste à extraire l’or qu’il contient, entre 20 grammes et 200 grammes par tonne… Nous découvrons comment cela se fait de manière « propre », en visitant une usine d’extraction des plus modernes. Et nous visitons aussi un site illégal dans lequel on procède encore au mercure. Evidemment, nous ne sommes pas autorisés à prendre des photos…
Retour à notre hôtel après une belle journée de routes escarpées et de découverte d’une réalité pas très drôle.
Le lendemain, on fait un petit tour au bord de mer, où nous sommes accueillis par des vautours.
Après un petit pisco au bistro du bord de mer, on tombe sur une magnifique plage…
…de sable noir.
Mais vraiment noir.
Il laisse sous nos pas une sensation étrange et inexplicable.
Nous aussi on vous aime!
On pousse quelques centaines de mètres plus loin et on tombe sur un ancien village de pêcheurs incas.
Ils pêchaient et conservaient le poisson pour l’exporter plus loin. C’est encore aujourd’hui l’activité principale de la région.
Le paysage est à couper le souffle.
Puis direction Nasca. Ca ne vous dit pas quelque chose?
Pour vous montrer, il faut prendre de la hauteur. C’est parti mon kiki!
Nous voici au-dessus d’un plateau désertique rocheux. C’est là que nous allons retrouver des figures géantes gravées dans la roche par une civilisation « pré-inca », les Nascas, à partir de 300 av. J.-C.
Premier petit coucou du petit bonhome sur la montagne! (surnommé l’astonaute)
Nous découvrons des lignes parfaitement droites, tracées sur plusieurs kilomètres ainsi que diverses figures représentant des animaux stylisés.
Parfois facilement reconnaissables (le singe 93m sur 55m)…
…parfois moins. (?)
Le colibri, 50 m de long.
Le condor, 134m
Le lézard, coupé en deux par la panaméricaine, c’est malin ça!! Juste à côté, l’arbre.
A part les nausées en fin de vol, c’était une experience magique.
On pousse encore quelques kilomètres et on tombe sur le cimetière profané de Chauchilla
On s’approche un peu pour voir.
Juste incroyable et aussi un peu étrange: des momies conservées depuis deux millénaires, comme ça, au milieu du désert.
C’est sur que c’est un peu morbide!
Mais l’état de conservation est incroyable. Grace à des techniques de momification et au climat sec et chaud (il ne pleut jamais ici), les cheveux et les vêtements sont presque intacts.
Les morts étaient enterrés en position de foetus, avec diverses offrandes, dans un tombeau famillial situé sous l’habitation.
Plus loin, on distingue aussi beaucoup d’ossements ressurgissant du sol. On repart de là avec une sensatoin étrange…
A peine plus loin, c’est un autre type de cimetière que nous croisons.
Sur le chemin, on fait vite un petit stop pour grimper sur un point de vue et admirer cette fois-ci les dessins de Palpa.
Plus difficile à distinguer sur la photo, mais ils sont bien là.
Encore un site incroyable perdu au milieu de rien: les pyramides de Cahuachi.
Découvert récemment (!), ce site contient plus de 40 monticules, dont 3 ou 4 seulement ont été investigués.
Ce site servait uniquement comme lieu de culte et est le départ des lignes de Nazca. D’ailleurs, certains des dessins d’animaux ont aussi été retrouvés sur des poteries découvertes sur ce site.
On est seuls au monde!!!
Besoin de frais et d’eau. Direction l’oasis de Huacachina.
Au réveil, ça donne une petite envie de prendre de la hauteur.
Mais bon, c’est pas si simple que ça, ça grimpe sec. Trois pas en avant et deux pas en arrière.
Tout ça sans compter les kilos de sable dans les chaussures.
Mais les efforts ont payé!
Une des deux oasis de l’Amérique du Sud, enfin ce qu’il en reste après une urbanisation touristique qui laisse à désirer et franchement qui détruit ce site magique. Dommage.
La descente est nettement plus agréable!
On se croirait sur la dune du Pilat avec les Pressets!
Zut, si on avait su avant….
Puis on fait un petit tour sur les plages, cette fois-ci de sable rouge!!!
Ils sont où nos sapins?
Pisco, ici comme son nom ne le laisse pas présager, on pêche et on transforme à grande échelle le poisson, mais on ne boit pas beaucoup de pisco!
Une ville dévastée par un tremblement de terre il y a une dizaine d’années. Mais le pire ici, c’est l’odeur. Vraiment insoutenable!
Il ne manquerait plus qu’ils se prennent un tsunami, les pauvres.
Bienvenue à Pisco et au revoir!
Dernière petite visite nocture à Lima dans les jardins lumineux et leurs fontaines animées.
Mais aussi une bonne fondue au restaurant suisse de Lima pour se préparer gentiment à notre retour, dans un peu plus d’un mois.