Vous prendrez bien un petit café?
Le peuple des chaggas vit sur les contreforts du Kilimandjaro, à plus de 1200 mètres d’altitude, là où pousse l’Arabica. Ces maîtres du café made in Tanzania nous ont appris comment ils produisent leur précieux or brun sans aucun traitement chimique ni aucune machine, mais en chanson!
D’abord, il faut laisser mûrir le café jusqu’à ce qu’il prenne une belle coloration rouge, puis chaque fruit est récolté à la main.
Il faut ensuite enlever la première cosse pour en extraire les deux grains qui sont blancs. On plonge alors ces grains dans l’eau pendant plus d’un jour, pour séparer ceux qui flottent (à jeter) de ceux qui coulent (qui sont sains). Les bons grains sont séchés, puis on utilise un premier mortier pour enlever la deuxième cosse… On lance ensuite le café en l’air pour que le vent emporte les cosses, afin de ne conserver que le grain.
Vient alors l’heure de la torréfaction, au fond d’une vieille casserole posée directement sur un feu de bois. Les grains deviennent noirs et dégagent la délicieuse odeur que l’on connaît, tandis que la troisième et dernière cosse part en fumée.
Ne reste plus qu’à moudre le grain très finement à l’aide d’un second mortier. On tamise le tout et on moud une fois encore.
Pour se donner du cœur à l’ouvrage, les chaggas ont l’habitude de travailler en chantant… et nous, nous ne boirons plus jamais notre petit noir comme avant!